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SPÉCIFICATION DES ÊTRES.

de certains types dans les croisements ; la quatrième, l’influence de la domesticité sur la fécondité.

1o Rapport de la fécondité avec la taille de l’animal. — Le rapport de la fécondité est inverse de celui de la grandeur : plus l’animal est petit, plus il est fécond. L’éléphant, le rhinocéros, le dromadaire, l’hippopotame, qui sont les plus grands des animaux terrestres, ne donnent jamais qu’un petit par portée. Le cheval, l’âne, le taureau, qui viennent après par ordre de taille, donnent, en général, un petit, quelquefois deux. Le chamois, la chèvre, la brebis, qui sont de moyenne grandeur, produisent deux petits, quelquefois trois. Le mulot, le lapin, animaux de petite taille, en produisent dix et même jusqu’à vingt,

L’éléphant donne une portée tous les quatre ans, vraisemblablement ; le cheval, tous les ans ; le cochon d’Inde peut donner six portées par an ; le lapin, douze portées.

2o Rapport des sexes dans les naissances. — Le sexe mâle prédomine toujours et partout dans les naissances.

Buffon l’avait très-bien remarqué pour l’espèce humaine. Il avait relevé les naissances dans un grand nombre de paroisses de la Bourgogne et