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CRÉATIONS SUCCESSIVES.

deux espèces distinctes. Assurément la différence ne sera pas bien grande, puisque Blainville ne l’a pas vue.

Faudra-t-il que, pour une si petite différence, l’Ouvrier suprême s’y soit pris à deux fois, une première pour l’éléphant fossile et une seconde pour l’éléphant des Indes ?

Des éléphants, je passe aux chevaux. Ici Cuvier déclare nettement que les chevaux fossiles ne peuvent être distingués des chevaux vivants. « Le genre cheval existait aussi dès ce temps-là. Ses dents accompagnent par milliers celles des animaux que nous venons de nommer ;… mais il n’est pas possible de dire si c’était ou non une des espèces aujourd’hui existantes, parce que les squelettes de ces espèces se ressemblent tellement qu’on ne peut les distinguer d’après des fragments isolés… »

Il dit, à propos des cerfs et des bœufs : « Les os de cerfs et de bœufs que l’on a recueillis dans certaines cavernes et dans les fentes de certains rochers y sont quelquefois, et surtout dans les cavernes d’Angleterre, accompagnés d’os d’éléphants, de rhinocéros, d’hippopotames et de ceux d’une hyène qui se rencontre aussi dans plusieurs couches meu-