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UNITÉ DE LA CRÉATION.

donc fossiles, et dans l’autre ne le seraient pas, par la seule raison qu’on ne veut pas admettre comme fossiles les ossements humains avec lesquels ils se trouvent. Mais, d’ailleurs, on a trouvé des ossements humains dans des terrains réguliers. Cette dernière preuve croule donc comme toutes les autres, et avec elle la théorie des révolutions et des irruptions successives et des créations répétées qui en sont une déduction[1]. »

3o Raisons physiologiques de l’unité de création.

La grande raison physiologique, c’est que le physiologiste sensé ne peut admettre la création d’un seul être vivant sans l’intervention directe de Dieu, sans un miracle, et qu’il sera toujours prudent de ne pas multiplier sans nécessité les miracles.

Nous avons vu que l’éléphant vivant et l’éléphant fossile (l’éléphant des Indes et l’elephas primigenius) diffèrent si peu que, malgré l’autorité de Cuvier, Blainville les regarde comme étant d’une seule et même espèce.

Mais supposons que ce soit Cuvier qui ait raison, et que ces deux éléphants forment en effet

  1. Histoire des sciences de l’organisation, t. III, p. 403.