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UNITÉ DE LA CRÉATION.

chon, etc., offre un type différent. Chacun d’eux paraît isolé, sans relation directe avec ses congénères. Mais si l’on rapproche les pachydermes fossiles des pachydermes vivants, l’isolement de ceux-ci disparaît. Les fossiles, très-nombreux, viennent se placer auprès de leurs congénères vivants, les relient entre eux, et le groupe des pachydermes, ainsi restitué, offre un ensemble complet et harmonique.

Le naturaliste pourrait-il reconstruire, restaurer le règne animal avec les fossiles, comme l’a si heureusement tenté sur plus d’un point M. de Blainville, si ceux-ci appartenaient à un règne différent ?

L’unité de règne étant établie, M. de Blainville en déduisait l’unité de création.


Cuvier disait, au début de ses grands travaux : « Qu’on se demande pourquoi l’on trouve tant de dépouilles d’animaux inconnus ;… et l’on verra combien il est probable qu’elles ont appartenu à des êtres d’un monde antérieur au nôtre ;… êtres dont ceux qui existent aujourd’hui ont rempli la place, pour se voir peut-être un jour également détruits et remplacés par d’autres. »

La théorie des créations successives était, im-