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VUE PHYSIOLOGIQUE

lettes, et de la grande loi des corrélations organiques qui l’a guidé dans cette restitution.

La loi des corrélations organiques est d’ailleurs si connue aujourd’hui que je n’aurai besoin que de la rappeler.

Tout être organisé forme un ensemble, un système, dont les parties se correspondent et concourent toutes à une même et définitive action. Aucune de ces parties ne peut donc changer sans que les autres changent aussi ; et, par conséquent, chacune d’elles, prise séparément, indique et donne toutes les autres.

Prenons pour exemple un animal carnivore : il faudra nécessairement que ses organes des sens soient construits pour apercevoir une proie vivante et l’apercevoir de loin ; ses organes du mouvement, pour la poursuivre ; ses griffes, pour la saisir et la déchirer ; ses dents, pour la découper ; ses intestins, pour la digérer. Toutes ces parties se donnent donc les unes les autres : les organes des sens donnent ceux du mouvement ; ceux du mouvement donnent les dents ; les dents donnent les intestins, etc.

Les ossements nombreux, dont les carrières de