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VUE PHYSIOLOGIQUE

animaux et qui a rendu glacial le pays qu’ils habitaient. Cet événement a été subit, instantané, sans aucune gradation ; et ce qui est si clairement démontré pour cette dernière catastrophe, ne l’est pas moins pour celles qui l’ont précédée[1]. »

Ainsi, Cuvier explique le fait par un cataclysme subit. Il veut aussi que le climat de la Sibérie ait varié brusquement. Tout cela souffre plus d’une difficulté.

« On ne peut douter, dit Laplace, que la mer n’ait recouvert une grande partie de nos continents, sur lesquels elle a laissé des traces incontestables de son séjour. Les affaissements successifs des îles d’alors et d’une partie des continents, suivis d’affaissements étendus du bassin des mers, qui ont découvert les parties précédemment submergées, paraissent indiqués par les divers phénomènes que la surface et les couches des continents actuels nous présentent. Pour expliquer ces affaissements, il suffit de supposer plus d’énergie à des causes semblables à celles qui ont produit les affaissements dont l’histoire a conservé le souvenir. L’affaissement d’une partie du bassin de la

  1. Discours sur les révolutions du globe.