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DES REPTILES FOSSILES.

siles qui présentent de grandes analogies avec un squelette humain. Il se hâte de les aller voir et ne doute pas, dès l’abord, qu’il n’ait devant les yeux un homme fossile. Dans l’explosion de sa joie, il écrit tout d’un trait, sur sa découverte, un livre intitulé : Homo diluvii testis, où il dit : « Il est indubitable que le schiste d’Œningen contient une moitié ou peu s’en faut du squelette d’un homme ; que la substance même des os, et, qui plus est, des chairs, y est incorporée dans la pierre ; en un mot, que c’est une des reliques les plus rares que nous ayons de cette race maudite qui fut ensevelie sous les eaux. »

L’opinion de J.-J. Scheuchzer dominait encore lorsque Cuvier, ayant étudié ces ossements, reconnut que l’homme fossile d’Œningen était une salamandre.


Rien dans l’ensemble des êtres fossiles, comparé à l’ensemble des êtres vivants, ne paraît plus fait pour donner l’idée de deux règnes séparés, que l’extrême dissemblance qui se trouve entre certains reptiles fossiles et la plupart des reptiles vivants.

Mais d’abord, parmi ces anciens reptiles, si différents des nôtres, il s’en trouvait beaucoup