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VUE PHYSIOLOGIQUE

qui se déployait en aile, et de là le nom même de ptérodactyle (πτεϱόν aile, δάκτυλος doigt).

Sœmmering et Cuvier eurent un petit débat à l’occasion du ptérodactyle. Sœmmering prenait le ptérodactyle pour une chauve-souris. Cuvier reconnut que c’était un reptile.

Dans ses vues de plan suivi, d’unité du règne, M. de Blainville plaçait les ichthyosaurus et les plésiosaurus entre les reptiles proprement dits et les amphibiens, et il plaçait les ptérodactyles entre les oiseaux et les reptiles ; c’étaient autant de chaînons retrouvés parmi les groupes fossiles pour relier entre eux les groupes vivants.

Il me reste à vous parler d’un reptile qui, dans le siècle dernier, avait donné lieu à une méprise célèbre.

Dès qu’on eut commencé à faire de ces étonnantes découvertes d’animaux fossiles, une sorte de curiosité ardente, impatiente, s’empara des esprits. On ne désespéra pas de trouver des hommes fossiles. Il devait s’en trouver, disait-on : le déluge n’avait-il pas fait périr un grand nombre d’êtres humains ?

En 1726, un naturaliste, d’ailleurs très-savant, J.-J. Scheuchzer, apprend qu’on vient de trouver, dans les schistes d’Œningen, des ossements fos-