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VUE PHYSIOLOGIQUE

dernier travail. C’était une lacune dans la paléontologie des animaux vertébrés. M. Agassiz l’a remplie par son ouvrage célèbre intitulé : Recherches sur les poissons fossiles[1].

Un des caractères distinctifs de la classe des poissons est d’avoir une peau garnie d’écailles, de forme et de structure diverses. C’est de cette diversité de forme et de structure qu’a profité M. Agassiz pour distinguer et distribuer ses groupes, qu’il établit au nombre de quatre : les Placoïdes, les Ganoïdes, les Cténoïdes, et les Cycloïdes.

Mais une classification des poissons, ainsi fondée sur des parties à ce point superficielles, sur les écailles, peut-elle être bonne ?

« Je me suis de plus en plus convaincu, dit M. Agassiz, de cette vérité qui fait maintenant la base de tous les travaux sur les fossiles, que l’étude d’une partie du corps, d’un organe, ou d’un système d’organes quelconque, poursuivie dans tous ses détails, fait toujours découvrir des rapports de corrélation de plus en plus intimes entre cette partie et toutes les autres, rapports sans la connaissance desquels il serait

  1. Neuchâtel, 1833–1843, 5 vol. in-4 et atlas de 400 planches in-folio.