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OU GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.

pante avec la péninsule qui termine au sud-ouest l’Ancien Monde. Mais la structure intérieure du sol africain et la situation de ce pays par rapport aux masses continentales qui l’entourent, produisent l’excessive sécheresse qui, dans des espaces immenses, s’oppose au développement de la vie organique. Les quatre cinquièmes de l’Amérique méridionale sont situés au delà de l’équateur, par conséquent dans un hémisphère qui, en raison de l’accumulation des eaux et par beaucoup d’autres causes, est plus frais et plus humide que l’hémisphère septentrional auquel appartient au contraire la partie la plus considéra])le de l’Afrique[1]. »


De très-habiles naturalistes avaient observé, de bonne heure, les différences de température que produit l’altitude. Tournefort, en gravissant le mont Ararat, y avait distingué trois climats successifs, un climat chaud, un climat tempéré, un climat froid. L’ascension du Liban avait révélé à Labillardière la même variété de climats. Enfin, M. de Humboldt donna à cette vue un grand caractère de précision. Il ob-

  1. Tableaux de la nature, t. I, p. 11 et suivantes.