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OU GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.

consiste, dit M. de Humboldt, à rapprocher la constitution physique de régions séparées par de vastes intervalles, et à indiquer en quelques traits les résultats de cette comparaison. Des causes diverses, en partie peu étudiées jusqu’à ce jour, tendent à diminuer la sécheresse et la chaleur du Nouveau Continent.

« Le peu de largeur des terres découpées en tout sens dans la partie tropicale de l’Amérique du Nord, où la base liquide de l’atmosphère fait monter dans les régions supérieures un courant d’air moins chaud ; l’étendue longitudinale du continent, qui se prolonge jusque vers les deux pôles glacés ; le vaste Océan où se déploient sans obstacle les vents les plus frais des tropiques ; l’abaissement des côtes orientales ; les courants d’eau froide qui, sortant de la région antarctique, se dirigent d’abord du sud-ouest au nord-ouest, vont se briser contre les côtes du Chili, sous le 35e degré de latitude méridionale, remontent vers le nord, le long des côtes du Pérou jusqu’au cap Pariña, et enfin se détournent brusquement vers l’ouest ; le grand nombre de chaînes de montagnes abondantes en sources, dont le sommet couvert de neige s’élève bien au-dessus de toutes les cou-