Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
223
OU GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.

climat ; aussi les habitants, au lieu d’être noirs ou très-bruns, sont seulement basanés. Dans la Terre des Amazones il y a une prodigieuse quantité d’eaux répandues, de fleuves et de forêts ; l’air y est donc extrêmement humide et par conséquent beaucoup plus frais qu’il ne le serait dans un pays sec. D’ailleurs, on doit observer que le vent d’Est qui souffle constamment entre les tropiques n’arrive au Brésil, à la Terre des Amazones et à la Guyane qu’après avoir traversé une vaste mer, sur laquelle il prend de la fraîcheur qu’il porte ensuite sur toutes les terres orientales de l’Amérique équinoxiale ; c’est par cette raison, aussi bien que par la quantité des eaux et des forêts, et par l’abondance et la continuité des pluies, que ces parties de l’Amérique sont beaucoup plus tempérées qu’elles ne le seraient en effet sans ces circonstances particulières. »

Voilà pour les terres situées sous la zone torride en Amérique. Voici pour les terres situées sous la même zone en Afrique.

« … Tous les observateurs s’accordent à dire qu’en Nubie la chaleur est excessive : les déserts sablonneux qui sont entre la haute Égypte et la Nubie échauffent l’air au point