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DISTRIBUTION DES ÊTRES SUR LE GLOBE

nous découvre la cause de la lenteur extrême de leurs mouvements : leurs principales artères ne constituent pas un seul et gros tronc, un tronc unique. Le tronc se divise en un grand nombre d’artérioles qui forment pinceau. Or, plus la marche du sang est rapide, plus l’énergie musculaire est grande ; et vous concevez que la marche du sang, rapide quand il traverse un seul et gros vaisseau, se ralentit nécessairement quand il faut qu’il s’engage dans un faisceau d’artérioles ou de petites artères.

Les analogues des paresseux se retrouvent également dans l’ancien monde et, chose singulière, nous les retrouvons dans un groupe d’animaux qui se distinguent, entre tous, par leur vivacité, par leur pétulance, dans le groupe des singes. Les loris, ou singes paresseux, comprennent deux espèces : le paresseux du Bengale et le loris grêle.

Les loris ont à peu près la même lenteur de mouvements que l’unau et l’aï, lenteur qui contraste avec leur physionomie éveillée ; et nous retrouvons aussi dans les loris la même disposition des troncs artériels en pinceaux d’artérioles.

Toutefois l’Amérique a des animaux tout à fait inconnus à l’ancien monde : les animaux