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OU GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.

mestiques : le cheval d’abord, puis l’âne, le bœuf, la chèvre, etc.

De là il passe aux animaux qui, sans être domestiques, vivent autour de nous : le cerf, le daim, le chevreuil, le loup, le renard, le blaireau, etc.

Buffon aborde enfin l’étude des animaux des climats étrangers. Ici, c’est l’idée de la grandeur qui d’abord l’attire. Il commence par le lion. Les naturalistes signalaient un lion dans le nouveau monde ; Buffon compare le lion de l’ancien continent avec le lion d’Amérique ou puma. Il voit bien vite que ce dernier ne réunit pas les caractères de l’animal que l’on a appelé le roi des animaux ; il n’est donc pas de la même espèce, et les naturalistes se sont trompés. Buffon, toujours prompt à généraliser, et rarement aussi heureux que cette fois-ci, conçoit aussitôt l’idée que la même confusion pourrait bien exister à l’égard des autres espèces d’Amérique que l’on assimile aux nôtres. Il compare le tigre royal avec le tigre d’Amérique ou jaguar : l’erreur est la même. Il continue son travail de comparaison sur d’autres espèces de l’ancien et du nouveau continent, prétendues les mêmes : autant de comparaisons, autant d’erreurs reconnues.