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DISTRIBUTION DES ÊTRES SUR LE GLOBE

un naturaliste. Appelé à l’intendance du Jardin du Roi, il commença par étudier le globe, habitation des êtres organisés, et qui, pris en soi, forme lui-même une partie de l’histoire naturelle. Buffon produisit d’abord sa Théorie de la terre. Il voulut s’élever ensuite jusqu’à saisir l’ensemble du système créé, c’est-à-dire du monde, auquel se rattache la terre, et il écrivit son célèbre discours sur la Formation des planètes. Enfin, il étudia la vie en général et les êtres vivants en particulier.

Dès l’Histoire naturelle de l’homme, il ouvre une carrière nouvelle aux études ; il fonde l’anthropologie. Jusqu’alors on n’avait étudié dans l’homme que l’individu ; le premier, il étudie l’espèce. Il démontre l’unité de l’espèce humaine, et en distingue les variétés, les races.

De l’homme, Buffon passe aux animaux. Ici quel ordre suivra-t-il ? S’il était naturaliste dans toute la rigueur du terme, il adopterait sans aucun doute une des méthodes en usage ; mais il ne les connaît pas. Il y a plus, il ne veut pas les connaître. Il se fait un plan, déterminé par la mesure de son savoir. Il va de ce qu’il sait à ce qu’il apprend. Après l’homme, il décrit les animaux qu’il connaît le mieux, les animaux do-