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OVOLOGIE.

tilagineux. Les poissons cartilagineux sont ovo-vivipares. Le petit du requin reste dans la matrice, et s’y développe. L’œuf est recouvert d’une membrane très-fine. Le petit sort de la matrice en même temps que l’œuf, et il en sort achevé, complet, à peu près comme dans les mammifères.

Comment le petit du requin se nourrit-il et respire-t-il dans la matrice ? Ayant un vitellus très-développé, il s’y nourrit comme tous les ovipares. Quant à sa respiration, elle s’y fait au moyen des vaisseaux vitellins qui contractent avec les vaisseaux de la mère une certaine adhérence. Cuvier a dit, en parlant de l’œuf du requin : « Il n’y a pas de placenta, et toutefois, le vitellus fort réduit des fœtus de requins, prêts à naître, m’a paru adhérer à la matrice presque aussi fixement qu’un placenta[1]. »

Dans le cours de ces rapides études d’ovologie, nous n’avons pris jusqu’ici nos exemples que parmi les vertébrés. Mais la loi d’analogie se retrouve dans le règne animal entier. Pour vous donner une idée de l’œuf des invertébrés, je choisis celui de la seiche (mollusque céphalopode).

  1. Histoire naturelle des poissons, t. I, p. 541.