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OVOLOGIE.

riens ; ce sont les oiseaux et la plupart des reptiles ; 2o en ovipares aquatiques ; ce sont les batraciens et les poissons (je ne parle encore que des animaux vertébrés).

Cela posé, nous ne serons pas étonnés de retrouver dans l’œuf de la tortue et dans celui du crocodile, qui sont des ovipares aériens, la structure et les principaux caractères que nous avons vus dans l’œuf de l’oiseau. Celui du crocodile avait attiré l’attention d’Hérodote à cause de sa petitesse, remarquable quand on la compare à la taille de l’animal devenu adulte.

L’œuf de la tortue présente cette particularité que sa coquille est ponctuée, ainsi que sa membrane calcaire.

Dans les œufs des ophidiens, faisons encore une fois cette remarque des structures qui se compensent : l’œuf n’a pas de coque ; par compensation, la membrane extérieure, l’analogue de la membrane calcaire, est très-épaisse.

L’œuf des ovipares aquatiques n’a pas d’allantoïde. Cette membrane, qui, par les vaisseaux qu’elle soutient, sert de poumon fœtal aux ovipares aériens, n’est plus nécessaire aux ovipares aquatiques : ils respirent par leurs branchies, même à l’état fœtal. Les organes respiratoires