Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
182
FORMATION DES ÊTRES.

Ces différences d’organisation m’ont donné l’idée, il y a déjà longtemps, d’une division ou classification physiologique des mammifères. Se fondant sur les caractères tirés des cotylédons, les botanistes distribuent les végétaux en trois grandes classes : les monocotylédones, qui n’ont qu’un seul cotylédon, les dicotylédones, qui en ont deux, et les acotylédones, qui n’en ont point. On peut de même distinguer les animaux vivipares ou mammifères en trois classes : la première comprend ceux qui ont un placenta unique, ou les monoplacenlaires ; la deuxième, ceux qui en ont plusieurs, ou les polyplacentaires, et la troisième, ceux qui n’en ont pas, ou les aplacentaires.

Nous venons d’étudier l’œuf des vivipares et celui des oiseaux. Examinons rapidement l’œuf dans les ovipares autres que les oiseaux.

Il va sans dire que je n’emploie, pour le moment, ces mots vivipares, ovipares, que dans le sens ordinaire, vulgaire, dans le sens qui se rapporte aux apparences ; car, au fond, tous les animaux sont ovipares. N’oublions jamais la grande loi : Omne vivum ex ovo.

Je divise, relativement au point de vue qui m’occupe ici, les ovipares : 1o en ovipares -