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OVOLOGIE.

rion, une vésicule ombilicale, une vésicule allantoïde, un amnios ; et toutes ces parties ont des rapports de situation analogues. On y trouve une masse vitelline, et même elle est plus considérable que dans les mammifères ordinaires : il en devait être ainsi, puisqu’il faut que le fœtus vive un temps plus long sur cette seule ressource. L’allantoïde est très-petite et ne gagne pas la surface de l’œuf de manière à produire sur le chorion l’organisation vasculaire qui constitue le lien du placenta avec l’utérus. C’est donc seulement au moyen des vaisseaux vitellins, communiquant par contiguïté avec les vaisseaux de l’utérus, que s’établit le rapport avec la mère. La respiration se fait par ces vaisseaux vitellins. Quant aux éléments de nutrition, ils sont, comme nous venons de le dire, puisés dans la masse vitelline.

Voilà tout ce que nous savons sur la génération si curieuse des marsupiaux ; et j’avoue que c’est bien peu de chose.

Quoi qu’il en soit, nous ne trouvons point de placenta dans ce groupe de mammifères, tandis que tous les autres mammifères en ont un, ou même plusieurs : les onguiculés un circonscrit, et les ongulés plusieurs dispersés.