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OVOLOGIE.

vivipares que dans les ovipares) pond des œufs sans le secours du mâle, phénomène qui a reçu le nom d’ovulation spontanée. Le fait est manifeste et se passe sous les yeux de l’observateur dans les oiseaux, dans les batraciens, tels que le crapaud, la grenouille, dans la plupart des poissons, etc.

En 1835, professant un Cours d’ovologie au Muséum, je pressentais déjà que l’ovulation spontanée, visible dans l’oiseau, dans le batracien, dans le poisson, devait constituer une loi générale et qu’en conséquence on devait finir par la retrouver dans les vivipares. M. Pouchet, professeur de zoologie à Rouen, a vérifié depuis ce que j’avais prévu. Il a démontré, par des faits incontestables, l’ovulation spontanée dans les animaux mammifères. M. Raciborski est venu ensuite, et a démontré l’ovulation spontanée dans l’espèce humaine (1844). La généralisation a été complète.

Le phénomène organique qui accompagne l’ovulation spontanée, cette sorte de parturition vierge, est le phénomène des époques périodiques dans l’espèce humaine, et d’autres époques également déterminées, pour les animaux.