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FORMATION DES ÊTRES.

comme toute plaie, s’accompagne d’une tuméfaction, d’un épanchement sanguin. Au bout de quelque temps, le sang épanché s’épaissit en une matière jaunâtre : c’est ce qu’on appelle le corps jaune. Autant de corps jaunes, autant d’œufs qui sont sortis de l’ovaire. Le corps jaune ne tarde pas à être résorbé et ne laisse qu’une cicatrice ; le nombre d’œufs sortis de l’ovaire reste marqué, attesté par le nombre des cicatrices.

Les œufs, détachés de l’ovaire, ne donnent pas tous des fœtus. Ceux qui n’ont pas été fécondés ne produisent rien. Dans ceux qui ont été fécondés, un nouvel être se développe. Pour les mammifères, le développement du nouvel être, le développement fœtal se fait tout entier dans la matrice. Au contraire, l’œuf de l’oiseau séjourne très-peu de temps dans l’oviducte, d’où il sort pour être soumis à l’incubation.

Vous voyez qu’il existe, si je puis parler ainsi, deux pondaisons successives : l’une intérieure, quand l’œuf s’échappe de sa vésicule ; l’autre extérieure, quand le fœtus parvenu à terme dans les vivipares, ou quand l’œuf mûr pour l’incubation dans les ovipares, sort du sein de la mère.

Vous voyez aussi que la femelle (tant dans les