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OU ÉTUDE PHILOSOPHIQUE DES ÊTRES.

nous les étudierons en eux-mêmes, chacun ayant son individualité, son unité propre.

Je divise donc la physiologie en deux branches : la physiologie des fonctions, et la physiologie des êtres.

Ce cours aura pour objet la physiologie des êtres. J’y étudierai successivement ces quatre questions :

1o La spécification des êtres ;

2o La formation des êtres ;

3o La répartition des êtres dans l’espace, ou sur la surface du globe ;

4o La répartition des êtres dans le temps, ou dans les différents âges du globe.

Ce mot être, dans le sens où je m’en sers ici, est un mot nouveau. On le trouve cependant un peu employé déjà par Bonnet, qui écrivait dans la seconde moitié du dernier siècle ; et, chaque jour, il l’est davantage.

J’appelle être de la nature tout corps qui a une constitution, des qualités, des lois propres. Tout corps, ainsi individualisé, est un être de la nature : un minéral, un animal, une plante, le globe que nous habitons, les corps qui roulent dans l’espace, sont des êtres de la nature.

La grandeur ou la petitesse n’y fait rien : ce