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FORCE DE REPRODUCTION.

liqueurs des deux sexes. C’est là l’expression naturelle et simple du premier fait qui frappe : la conformité de structure qui se trouve entre le nouvel être et ses père et mère. Seulement, Hippocrate croyait, à tort, que la femelle produisait, comme le mâle, une liqueur fécondante. La femelle produit des œufs, et ne produit que des œufs[1]. Redressons l’erreur de détail, en conservant l’idée principale, et au mot liqueur substituons, pour un moment, le terme abstrait action ; nous ne trouverons plus rien à reprendre dans la vue d’Hippocrate : Le nouvel être est le résultat des actions combinées du mâle et de la femelle.

Hippocrate exprime sous une forme empirique ce que nous connaissons aujourd’hui d’une manière rationnelle, ce que mes expériences sur les métis ont démontré, savoir : que le mâle et la femelle concourent, chacun pour une part égale, à la génération.

Je viens à l’hypothèse d’Harvey, l’immortel auteur de la découverte de la circulation du sang[2].

Harvey avait fait ses premières études à Pa-

  1. La production des œufs sera expliquée plus tard.
  2. Voyez mon Histoire de la découverte de la circulation du sang. Paris, 1857 (seconde édition).