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FORMATION DES ÊTRES.

mâle et la femelle concourent, dans la génération, chacun pour égale part, chacun pour moitié.

Nous avons vu comment Haller fut amené à placer les germes dans la femelle. Leibnitz les plaçait dans le mâle. Les expériences physiologiques de Swammerdam lui avaient donné l’idée de la préexistence des germes ; ce fut une autre découverte physiologique qui lui fit attribuer les germes au mâle.

Vers le milieu du xviie siècle, en Hollande, un jeune homme très-curieux des secrets de la nature, Hartsoëker, avait construit un microscope ; il eut l’idée d’examiner avec cet instrument la liqueur spermatique ; il y aperçut les animalcules. Stupéfait de sa découverte, il la confia à quelques amis seulement. Un autre observateur, le fameux Leeuwenhoeck qui, de son côté, s’était livré à des investigations sur la même liqueur, avait aussi vu s’agiter sous le microscope les animalcules spermatiques. Il publia sa découverte. Hartsoëker qui, jusqu’alors, avait gardé le silence, revendiqua bruyamment la découverte comme sienne ; il prétendit que c’était à lui que revenait la gloire d’avoir trouvé le têtard, la larve de l’homme. Ces nouvelles arri-