Page:Floupette - Les Déliquescences, 1885.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.

là et rien que là. Déjà le bon Floupette s’échauffait à cette idée. On entendait dans sa phrase les trains siffler et le linge claquer sous les battoirs, on voyait le sang couler. Toutes les maisons avaient de gros numéros. Et c’était encore plein de buées chaudes, d’odeurs de fromage, de bosses chancreuses, de sanie, de bile et de glaires. Un accouchement surtout me fit penser aux symphonies de Beethoven. C’était beau, bien beau, et cependant, de trois jours au moins, je n’en pus déjeuner tranquille.

À ce moment notre correspondance subit une légère interruption. Ayant passé mes derniers examens, j’étais à la recherche d’une pharmacie qui me permît d’exercer en toute liberté les talents que le ciel m’a départis pour le collage des étiquettes et la fabrication artistique des petits paquets. Je savais d’ailleurs que mon ami, pareil à un Guzman de la poésie, ne connaissait plus d’obstacles et