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FABLE V.

LES SERINS ET LE CHARDONNERET.


U

n amateur d’oiseaux avait, en grand

secret,
Parmi les œufs d’une serine
n amateur d’oiseaux avait, en grandGlissé l’œuf d’un chardonneret.
La mère des serins, bien plus tendre que fine,
Ne s’en aperçut point, et couva comme sien,
Cet œuf qui dans peu vint à bien.
Le petit étranger, sorti de sa coquille,
Des deux époux trompés reçoit les tendres soins,
Par eux traité ni plus ni moins
Que s’il était de la famille.
Couché dans le duvet, il dort le long du jour
À côté des serins dont il se croit le frère,
Reçoit la béquée à son tour,