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FABLE III.

LE PROCÈS DES DEUX RENARDS.


Q

ue je hais cet art de pédant,

Cette logique captieuse,
Qui d’une chose claire en fait une
douteuse,
Qui d’une chose claire en fait uneD’un principe erroné tire subtilement
Une conséquence trompeuse,
Et raisonne en déraisonnant !
Les Grecs ont inventé cette belle manière :
Ils ont fait plus de mal qu’ils ne croyaient en faire.
Que Dieu leur donne paix ! Il s’agit d’un renard,
Grand argumentateur, célèbre babillard,
Et qui montrait la rhétorique.
Il tenait école publique,
Avait des écoliers qui payaient en poulets.
Un d’eux, qu’on destinait à plaider au palais,