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FABLE IV.

LE BON HOMME ET LE TRÉSOR.


U

n bon homme de mes parents,

Que j’ai connu dans mon jeune âge,
Se faisait adorer de tout son voisinage ;
Se faisait adorer de tout son voisinage ;Consulté, vénéré des petits et des grands,
Il vivait dans sa terre en véritable sage.
Il n’avait pas beaucoup d’écus,
Mais cependant assez pour vivre dans l’aisance ;
En revanche, force vertus,
Du sens, de l’esprit par-dessus,
Et cette aménité que donne l’innocence.
Quand un pauvre venait le voir,
S’il avait de l’argent, il donnait des pistoles ;
Et, s’il n’en avait point, du moins par ses paroles
Il lui rendait un peu de courage et d’espoir.