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FABLE XX.

L’AVEUGLE ET LE PARALYTIQUE.


A

idons-nous mutuellement,

La charge des malheurs en sera
plus légère,
La charge des malheurs en seraLe bien que l’on fait à son frère
Pour le mal que l’on souffre est un soulagement.
Confucius l’a dit ; suivons tous sa doctrine ;
Pour la persuader aux peuples de la Chine
Il leur contait le trait suivant.

Dans une ville de l’Asie
Il existait deux malheureux,
L’un perclus, l’autre aveugle, et pauvres tous les deux.
Ils demandaient au ciel de terminer leur vie ;
Mais leurs cris étaient superflus,
Ils ne pouvaient mourir. Notre paralytique,