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DE LA BASSE-XORMANDIE 69

faut trouver quelqu'un qui « lève le trésor ». Celui-là est condamné à mourir dans l'année. On prend ordinairement à cet effet un vieux cheval hors de ser\-ice, dont on fait le sacrifice volontiers. Une dame Henry, de Gréville, qui avait décou- vert dans un trou de son escalier un vieux pot de terre contenant une somme de quinze cents francs et l'avait tiré elle-même de là, mourut dans l'année. C'était en 1770. On n'a plus entendu parler depuis de trésors découverts.

Les monuments mégalithiques, dolmens, men- hirs, galeries couvertes, passent pour renfermer des trésors. On raconte à Beaumont que des Cher- bourgeois qui étaient venus dans la lande à la recherche d'un prétendu trésor, travaillèrent long- temps et ne trouvèrent rien. Comme ils reve- naient, Us aperçurent dans un arbre un homme, « pas plus gros qu'un rat », qui se moquait d'eux et leur criait : Fouah ! Fouah !

La plupart de ces récits ont été recueillis, soit au hameau Fleury à Gréville, soit à Omonville-la-Rogue, dans la famille Pouppe- ville.