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128 LITTÉRATURE ORALE

mauvais coup et de s'en retourner par le même chemin.

Le maître de la maison avait commencé par rire, mais il ne riait plus. A tout hasard, il envoie chercher les gendarmes, puis on va explorer la cave. On reconnaît le trou dont les chiens ont parlé, on s'embusque, on éteint la lumière et on attend. Les voleurs ne tardent pas à apparaître par le trou qu'ils ont pratiqué. Ils sont quatre et munis d'une lanterne sourde. Les gendarmes les laissent sortir, et quand ils voient qu'il n'en vient pas d'autres, ils se mettent à l'entrée du trou pour les empêcher de s'échapper, les arrêtent et les emmènent.

On remercie vivement le jeune homme du ser- vice qu'il a rendu ; on lui fait accepter une récom- pense, après quoi il se met en route avec ses compagnons.

On marche, on marche tout le jour. Quand la nuit arrive, on se trouve à l'entrée d'un bois.

— Vous ne pouvez pas rester dans ce bois pendant la nuit, lui disent les deux prêtres. Nous connaissons une maison dans le voisinage. Venez avec nous, nous vous présenterons.

— Ce n'est pas de refus, Messieurs.