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vous jure, monsieur le duc que je fus sur le point de faire un éclat et de chasser l’épouse infidèle. Heureusement, j’étais placé près de la fenêtre, dans le jour qui tombait j’aperçus… la Coupole !… Alors, j’eus une lueur, je compris que je n’étais pas seul en cause ; que le fait s’était passé à l’Institut, qu’un scandale, même modeste, rejaillirait un peu sur la grande maison à laquelle j’avais l’honneur d’appartenir. Oh ! ce fut dur, mais je me maîtrisai… et je dis à ma femme : « Madame Pinchet, je te pardonne. » Ça n’était pas vrai, je ne lui ai pardonné que plusieurs années après. Eh bien, monsieur le duc, je crois que j’ai eu raison, et il me semble, permettez-moi de vous le dire bien respectueusement, que ce qu’un pauvre homme a fait pour l’honneur de l’Académie Française, le duc de Maulévrier ne peut pas ne pas le faire !

LE DUC

(très ému)

Pinchet, vous êtes un brave homme. Votre main…

PINCHET

Oh !… Alors ?