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THÉÂTRE.

Amédée.

J’ai été accueilli par elle avec une sécheresse…

Madame de Mérilhac, à Paul.

Et il prétend connaître les femmes !

Amédée.

Hein ?

Madame de Mérilhac.

Rien. Vous avez peut-être raison, après tout ; Thérèse ne se sera pas gênée, vous n’êtes plus guère, pour elle, dans la catégorie des hommes possibles.

Amédée.

J’ai dit sécheresse… pour froideur.

Madame de Mérilhac.

C’est la même chose.

Amédée.

Voulez-vous parier que si je me donnais la peine de lui faire la cour, sérieusement…

Madame de Mérilhac.

N’allez pas vous permettre une aussi sotte plaisanterie.

Amédée.

Comment, plaisanterie ? j’ai bien le droit de me diriger tout seul, je suis d’un âge…

Madame de Mérilhac.

Oh oui !

Amédée, exaspéré.

Mais vous feriez damner un saint, ma parole d’hon-