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Gruchet, sortant de la foule.

Mais tout à fait pour vous ! J’arrive de la rédaction. Julien est d’une ardeur ! (Bas à Murel, étonné de le voir.) Il m’a donné des raisons. Je vous expliquerai. (Aux électeurs.) Vous permettez, n’est-ce pas ? (À Rousselin.) Maintenant, c’est bien le moins que je vous l’amène ?

Rousselin.

Qui ? pardon ! car j’ai la tête…

Gruchet.

Que je vous amène Julien ; il a envie de venir.

Rousselin.

Est-ce… véritablement nécessaire ?

Gruchet.

Oh ! indispensable !

Rousselin.

Eh bien, alors… oui, comme vous voudrez.

Gruchet sort.
Heurtelot.

Ce n’est pas tout ça, citoyen ; mais la première chose quand vous serez là-bas, c’est d’abolir l’impôt des boissons !

Rousselin.

Les boissons ? sans doute !

Heurtelot.

Les autres font toujours des promesses ; et puis, va te promener ! Moi, je vous crois un brave ; et tapez là-dedans !

Il lui tend la main.