Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gruchet.

Ils sont même tellement sûrs de leur fait, que tout à l’heure, devant ces dames, Onésime prenait un petit air fat !

Rousselin.

Voyez-vous !

Gruchet.

Un peu plus, j’ai cru qu’il allait la tutoyer !

Pierre, annonçant.

M. le comte de Bouvigny !

Gruchet.

Ah ! — Je me retire ! Adieu, Rousselin ! N’oubliez pas ce que je vous ai dit ! (Il passe devant Bouvigny, le chapeau sur la tête, puis lui montre le poing par derrière.) Je te réserve un plat de mon métier, à toi !



Scène VIII.

ROUSSELIN, LE COMTE DE BOUVIGNY.
Bouvigny, d’un ton dégagé.

L’entretien que j’ai réclamé de vous, cher monsieur, avait pour but…

Rousselin, d’un geste, l’invite à s’asseoir.

Monsieur le comte…

Bouvigny, s’asseyant.

Entre nous, n’est-ce pas, la cérémonie est inutile ? Je viens donc, presque certain d’avance du succès,