Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/308

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peut-être ? Il est perdu. Ah ! qu’il revienne ! Que faire ensuite ? Je n’en sais rien. Nous fuirons.

Appelant.

Général !

Le nain, général des géants, paraît.

Oh ! non, pas lui ! C’est un des leurs ! D’autres ! le chef de ma garde, le chancelier, des soldats, quelqu’un ! Venez donc ! venez donc !


Scène IX.

JEANNE, Un Officier avec des soldats, Le Chancelier.
Jeanne, à l’officier.

Ces deux étrangers partis tout à l’heure, cours après ! Malgré notre sauf-conduit royal, quoi qu’ils fassent, tu m’entends, je les veux ! ramène-les ! Tu m’en réponds sur ta tête !… Plus vite.

L’officier et les soldats sortent par la droite. — Au chancelier.

Pourquoi donc t’ai-je appelé, toi ?… Ah ! tu dois avoir encore entre tes mains l’ordre de supplice de cet homme… tu sais… qui a pleuré l’autre jour.

Le chancelier, avec une grande révérence,
le lui montrant.

Le voici, gracieuse Majesté.

Jeanne.

Donne !

Elle le déchire en morceaux.

Je lui fais grâce !…

Le chancelier la regarde, stupéfait.