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Paul, fièrement.

Pourquoi, je vous prie ?

Kloekher.

Je peux, je veux vous faire du bien.

Le regardant en face.

Si je sais me connaître en hommes, je crois vous avoir deviné. Or, je me fie à votre intelligence pour me comprendre, et, en cas de refus, à votre discrétion, pour vous taire !

Paul.

Soyez convaincu…

Kloekher.

Jusqu’à présent, j’ai fait toutes mes affaires à la Bourse d’une façon officielle ; mais à partir d’aujourd’hui, des circonstances trop longues à vous expliquer, au-dessus de votre compétence, cher Monsieur, me forcent à opérer d’une façon détournée… par les mains d’un autre…

Silence.
Paul, cherchant à comprendre.

C’est-à-dire… ?

Kloekher.

Qu’il me faut un homme sûr… Je le conseillerai ; je serai là… Un garçon solide qui me représente complètement, surveille mes ordres, agisse pour moi !

Paul.

Bien !

Kloekher.

Et qui passe près du public pour n’agir que par lui-même, en son nom.