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TROISIÈME TABLEAU.

Chez le banquier Kloekher : un boudoir, portes des deux côtés et au fond. Pendant la première scène, des valets traversent le théâtre, portant des jardinières et des meubles, pour les derniers préparatifs d’un bal.


Scène première.

ALFRED, PAUL.
Paul.

Comment, mon cher Alfred, vous m’amenez chez M. Kloekher, le soir même d’un bal ?

Alfred.

Qu’importe ! n’êtes-vous pas en tenue ? Et puisque (emphatiquement) la fête n’est pas encore commencée, vous aurez bien le temps de dire un mot à notre illustre financier.

Paul.

C’est là un vrai service que vous me rendez ! Merci du fond de l’âme, car sans vous je ne savais que devenir. Partout où je me suis présenté, depuis un mois bientôt, porte close ! Ah ! les amis ! Et que de tentatives, d’efforts !

Il baisse la tête.
Alfred.

Allons, bien ! vous voilà retombé dans vos idées mélancoliques, romantiques et poétiques !