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Madame Rousselin.

J’ai admiré, du reste, les talents de vos autres sœurs, la dernière fois que nous avons été au château de Bouvigny.

Onésime.

[Ma mère y recevra prochainement la visite de mon grand-oncle, l’évêque de Saint-Giraud.

Madame Rousselin.

Monseigneur de Saint-Giraud votre oncle !

Onésime.

Oui ! le parrain de mon père.

Madame Rousselin.

Il nous oublie, le cher Comte, c’est un ingrat][1] !

Onésime.

Oh ! non ! car il a demandé pour tantôt un rendez-vous à M. Rousselin !

Madame Rousselin, l’air satisfait.

Ah !

Onésime.

Il veut l’entretenir d’une chose… Et je crois même que j’ai vu entrer, tout à l’heure, maître Dodart.

Murel, à part.

Le notaire ! Est-ce que déjà ?…

  1. La Censure ne permettant pas le mot évêque ni le mot monseigneur, Mme Rousselin :… Au château de Bouvigny, mais votre père nous oublie. C’est un ingrat.