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Rousselin.

Ah ! (Lisant.) « La quittance, et je me désiste. Vous pouvez la confier à ma bonne. »

Diable ! Voilà ce qu’on appelle vous mettre le couteau sur la gorge !

Mais, s’il se retire, pas d’autre concurrent, et je suis nommé ! Mon Dieu, oui ! C’est bien clair ! La somme est lourde, cependant, et je n’aurai plus contre lui aucun moyen ?… Eh ! quand il sera élu, belle avance ! Pour six mille francs, dont je ne parlais pas, que j’avais oubliés… À quoi me serviraient-ils ? Bah ! on n’a rien sans sacrifice ! (Il ouvre son bureau.) Tenez ! (Donnant un petit papier à Félicité.) Dépêchez-vous ! votre maître attend !

Félicité.

Merci, Monsieur !

Elle sort.
Rousselin.

La démission est tardive ! Bah ! le scrutin ne fait que d’ouvrir, et quand j’y perdrais quelques voix…



Scène III.

ROUSSELIN, MUREL, DODART.
Murel.

Ah ! maintenant vous me croirez. Je vous amène le notaire, avec toutes ses preuves.

Dodart.

Voici Les actes de l’état civil, et l’extrait d’inventaire établissant les droits et qualités de mon client à