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Nous passons sous un marabout huché sur une montagne, les roches transversales ont l’air de ruines. Bois d’oliviers, troupeaux çà et là ; nous les avons vus, à la Medjerdah et dans les grandes flaques, rester dans l’eau.

Accoutrement de Fregy, mon nègre. — Sa réponse à tout est « Arabe ». Notre ânier dort un peu : il a fumé du haschich toute la nuit ; de temps à autre, il chante.

Retour de Larsana à Tunis en cabriolet, conduit par un Maltais. — Rencontré en route MM. Dubois, Freeman, etc. — Dîner avec MM. de Kraff et Cavalier.

Jeudi 13. — Je me suis purgé. — Reçu des lettres de ma mère et de Bouilhet. — Visite, après déjeuner, de MM. Dubois, Cavalier et Kraff : conversations libres. — Fregy nettoie mes habits et cire mes bottes.

3 heures et quart de l’après-midi.

Vendredi 14. — Cérémonie du baise-main. — Parti en cabriolet jaune, avec Fregy dans sa houppelande brune et en vieux tarbouch. — Bardo à gauche ; mulets, chevaux et guimbardes stationnant. — Entrée : pont-couloir avec boutiques, on tourne à gauche, voûte, cour carrée entourée de bâtiments ; autre voûte, cour, escalier, palier, patio.

Un gros homme, habillé de rouge, portant un bâton à trois chaînettes, hurle d’une voix formidable ; le bey paraît et s’assoit sur sa chaise en os de poisson ; un sabre et des pistolets sont derrière lui, avec sa tabatière et son mouchoir. Figure fatiguée, bête, grisonnant, grosses paupières, œil