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orné en haut d’une banderole nouée), a l’air de vouloir repousser du pied un gros Silène botté, dont la robe retroussée montre exprès le phallus, et qui souffle, ivre, dans une double flûte ; derrière lui, un jeune homme (très joli), sur la pointe des pieds, se détourne en souriant vers une femme (pose suppliante ? tête très levée) qu’un cinquième personnage (sans tête) tient par la taille.

Deux esclaves en marbre phrygien. — Portant des vases carrés sur le dos, ils fléchissent sous le poids et mettent un genou en terre ; les pieds et les mains noirs. Le marbre imite à l’œil la bigarrure d’un vêtement étranger.

Sarcophage bas-relief représentant un mariage. — Treize personnages et deux petits. L’action semble divisée en trois parties distinctes : 1o En partant de l’angle gauche, cinq hommes, qui sont : deux, un, deux, celui du milieu plus drapé et plus jeune fait centre, il tient à la main un rouleau et se détourne vers l’homme qui est à sa droite ; 2o Trois personnages, deux hommes d’âge semblable, celui de gauche tient un rouleau ; entre eux deux, un homme, barbu, parle et se tourne vers l’homme de droite ; 3o Trois femmes et deux hommes ; la première pose une couronne sur la tête d’une jeune fille à visage mélancolique, vis-à-vis de laquelle un jeune homme barbu, qui la regarde. Entre ces deux personnages, une matrone qui se tourne vers le jeune homme ; derrière celui-ci, un homme, torse nu, amulette au cou, et tenant à la main une corne d’abondance. Que signifient deux petits bonshommes (tête absente) qui viennent comme hauteur au genou des autres ?