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ment de dessus, dont la bordure est encore peinte en rose violet. Une petite chevelure ondée (par derrière nouée en catogan) encadre le visage ; un diadème avec des boutons roses. Deux mèches naturelles sur chaque épaule. Le baudrier, partant de l’épaule droite, lui passe sur la poitrine. Physionomie souriante, pleine de charme.

bas-reliefs.

Sous la porte, deux trirèmes (Pompéi). — Sur l’une, 25 rames ; sur l’autre, 20. Sur la trirème de gauche en entrant, il y a à l’avant un homme debout, nu ; sur la trirème de droite est la poupe, une sorte de petite cachette ou dunette. Le corps des hommes se voit Jusqu’au coude, le bordage paraît épais ; pour gouvernail, une rame. Dans celle de gauche (partie malheureusement endommagée), le patron a l’air de la manier avec des cordes ; dans celle de droite, il y a des tenons de chaque côté du gouvernail en haut, comme des bras pour manier cette rame à très large palette.

Chasseur en repos (Pompéi). — Rappelle le guerrier de style grec primitif qui est à Athènes dans le temple de Thésée, un peu moins sec cependant, moins pur comme style. Il est vu de profil et le corps est fait de trois quarts ; de même on voit la rotule de la jambe droite, et le pied de cette même jambe est complètement de profil (vu par le côté extérieur du pied). Le mollet de la jambe gauche (de même que les deux rotules) est très indiqué, très détaché de l’os, la clavicule et les tendons du col saillants, la barbe en pointe. La tête est ce qu’il