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Dans le compartiment de gauche est le mari (avec ses fils), qui sans doute a commandé le tableau ; dans celui de droite, la femme avec ses deux filles et une autre femme ; jeune fille blonde, debout, fort belle, qui fait pendant à un autre homme, en même posture dans le compartiment du mari. Le père a deux fils à genoux, derrière lui, comme la mère a deux filles idem. À côté de la femme, agenouillée sur un prie-Dieu et un livre à la main, paraît la figure monstrueuse du diable dragon, qui rit ; il a l’intérieur des oreilles coloriées comme si on y avait figuré des fleurs. Dans les fonds, paysage à eau et à rocher. Charmante figure, comme ressemblance et naïveté, d’une des petites filles, celle qui est plus à droite. Au pied de la croix, la Madeleine, qui l’embrasse, et la Vierge debout ; à droite, un homme. Un petit ange, en vol, recueille dans un calice le sang qui dégoutte des pieds du Sauveur ; un autre recueille dans un calice le sang de sa main droite et de son flanc droit, et un troisième celui de la main gauche.

Lucas de Leyde. Adoration des mages, triptyque. — Un mage de chaque côté. Dans la Naissance, un homme baisant la main de l’enfant ; à droite, est un nègre tenant de la main droite un calice d’or, et ayant à hauteur de son genou gauche un lévrier, gris, de profil, piété en avant et qui porte des écussons à son collier noir. Le nègre a pour pendants d’oreilles, une grosse perle blanche ; par-dessus une calotte de drap d’or, ou plutôt à fils d’or tressés, une toque rouge inclinée sur l’oreille droite, à losanges noirs sur le bord qui est relevé ; entre les losanges noirs de ce rebord, de petits