Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monté d’un vase et éclairait les figures bleues et rouges.

Pièce de droite : près la porte d’entrée, un pasteur, debout, conduit ses troupeaux ; quatre bœufs, échelonnés l’un sur l’autre, entre les intervalles des cordes qui vont en faisceau se réunir dans la main du pasteur, partant du pied des bêtes où elles sont attachées.

Même pièce : sur le côté gauche en entrant : figure debout, une étoile, un glaive, la main gauche fermée ; le corps est terminé en gaine et deux mains, qui passent par derrière et que l’on voit en raccourci, semblent y rajouter des pieds.

Dans le pronaos il y avait trois Nubiennes et une négresse qui ramassaient des crottes de chèvre, qu’elles épluchaient dans le sable. Le temple y est enfoui.

Au-dessus du pronaos, ruines du tombeau.

Quand on est monté sur les dalles extérieures du temple, on a derrière soi le désert avec ses sables jaunes, en face le Nil, et au delà les montagnes grises mamelonnées. Entre le Nil et les montagnes, ligne de verdure des palmiers et des champs d’orge. La rive du Nil est ornée de place en place de sakiehs ; à droite, le Nil fait un coude et l’horizon s’aplatit.

Du fond du temple on voit le Nil compris entre le sable qui dévale vers l’entrée du temple et le grès du plafond et des piliers du pronaos ; les dieux peints sur la bari pouvaient voir les canges passer.

Dœrres. — Une plage. — Montée. — Un grand sycomore ramus. — Le gouverneur accroupi sur un divan en terre recouvert d’un tapis râpé,