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CORRESPONDANCE

je ferai faire mon portrait « assis sur la paille humide des cachots et avec des fers » !!!

Tout cela est tellement bête que je finis par m’en amuser beaucoup.

Tu vois qu’en résumé rien n’est encore certain ; attendons.

Tu recevras, au milieu de la semaine prochaine, ce qui a paru de moi dans l’Artiste. Il y aura quatre numéros, ce sont des fragments de la Tentation de Saint Antoine. Si j’oubliais de te les envoyer, rappelle-le-moi ; c’est dimanche prochain que le dernier fragment paraît.

Adieu, cher frère, je t’embrasse.

À toi.


516. À THÉOPHILE GAUTIER.
Paris, 6 heures du soir [janvier 1857].

M. Abbatucci fils, qui t’aime beaucoup, est extrêmement prévenu en ma faveur. Un mot de toi, ce soir, aura le plus grand poids. Je suis chargé de te le dire. Tu trouveras là beaucoup de Bovarystes. Joins-toi à eux et sauve-moi, homme puissant !

L’affaire est en bon train.

À toi.


517. À SON FRÈRE ACHILLE.
[Paris] Vendredi [23 janvier 1857].

Je passe demain en police correctionnelle 6e chambre, à 10 heures du matin.