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être mille fois plus fier que de l’érection de toutes les pyramides et de tous les Rhamesséums imaginables. Mais là ne s’arrête pas le mérite de la race caucasique. Elle a, de plus, poussé son activité à un degré incalculable dans toutes les conquêtes du monde matériel. Devant elle, les distances se raccourcissent chaque jour. Le fameux périple de Hannon, où il a fallu mettre une année, peut se faire aujourd’hui en moins de quinze jours. À l’aide de la vapeur, cet agent merveilleux qui vient centupler les forces de l’homme, elle a soumis la nature à toutes les expériences qui se peuvent concevoir. Elle perce les montagnes pour y faire passer les trains empanachés, coureurs fous qui vous éblouissent par leur vitesse, emportant hommes et choses avec une rapidité échevelée ! Déjà, par les travaux de Gramme, les expériences des frères Siemens à Berlin, les inventions de M. Trouvé, et tous les essais qui se font en France, en Angleterre, en Allemagne et surtout aux États-Unis, on peut pressentir le moment où l’électricité, employée comme force motrice, réalisera des vitesses monstrueuses. Elle va encore plus loin, elle monte plus haut. MM. Renard et Krebs semblent avoir résolu la question si épineuse de la direction des ballons. Les fiers aéronautes, audax Japeti genus, vogueront dans le ciel avec plus de sûreté que le fils de Dédale ; ils s’y dirigeront mieux que les antiques Argonautes dans la mer Égée !

Les succès réalisés par l’intelligence et l’activité de la race caucasienne ne se limitent pas à ces entreprises hardies, à ces découvertes sublimes. Elle attaque la terre en vraie progéniture des géants. Elle défait la géographie du globe pour l’accommoder aux besoins de la civilisation. Elle creuse les isthmes et les transforme en détroits, avec moins d’efforts et en moins de temps que l’homme des temps anciens et des pays arriérés ne met à jeter un pont solide sur une rivière de quelque importance. Par le canal de