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peine, dans beaucoup de colonies, à tirer bon parti des Nègres, la tutelle des Européens leur est tellement indispensable pour maintenir chez eux les bienfaits de la civilisation, que l’infériorité de leur intelligence comparée à celle du reste des hommes est un fait incontestable.

« Sans doute, on pourrait citer beaucoup de Nègres qui ont dépassé les Européens par la portée de leur esprit. Les généraux Toussaint-Louverture, Christophe et Dessalines, n’étaient pas des hommes ordinaires, et Blumenbach, nous a conservé les noms de beaucoup de Nègres illustres, parmi lesquels il cite Jacob Captain, dont les sermons, les écrits théologiques, en latin et en hollandais sont vraiment remarquables. Il ne faut pas cependant juger ici par des cas individuels, mais par l’ensemble. Or, l’expérience a prouvé que les Nègres sont inférieurs en intelligence à tous les peuples connus, même aux peuples sauvages de l’Amérique et des îles de l’Océanie. » (Louis Figuier, Les Races humaines).


« Il est certain que la race nègre, en intelligence comme en activité est inférieure[1] à ses deux sœurs ; mais il suffit de lire les récits des voyageurs, pour être non moins sûr qu’elle les surpasse en capacité affective. » (Pierre Lafitte, Conférence sur Toussaint-Louverture).

  1. Je dois avouer que je ne crois pas que le savant continuateur d’Auguste Comte ait voulu abaisser la race noire, dont il fait un si bel éloge dans la personne de Toussaint-Louverture. C’est ici l’effet d’un système toujours forcé, par lequel on veut distinguer certaines qualités morales et intellectuelles des races humaines, distinction qui n’existe nullement dans la nature. Comme la majeure partie des savants nient catégoriquement les aptitudes intellectuelles de la race noire, M. Pierre Lafitte a suivi le torrent, en lui accordant en compensation la supériorité des aptitudes affectives. Voilà tout. Il faut ajouter qu’aucun des principes de la philosophie positive n’autorise une telle généralisation, en dehors des bases scientifiques qui y font entièrement défaut.