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dans tous les genres de combat qu’ils peuvent se livrer.

Cependant, pas plus que les autres mesures anthropologiques, celle de la taille ne peut servir à une échelle de comparaison régulière pour la distinction des races humaines et de leurs aptitudes. L’influence des milieux qui a une importance si marquée sur tous les caractères ethnologiques, joue encore ici un rôle manifeste. M. Topinard a cité plusieurs auteurs qui établissent d’une manière positive que l’action des milieux, par une cause ou par une autre, influe directement sur la taille des habitants. La même remarque est faite par M. de Quatrefages. « Chez l’homme, dit-il, M. Durand, confirmant une observation due à M. Lartet, a constaté que, dans l’Aveyron, les populations des cantons calcaires l’emportent sensiblement par la taille sur celles des cantons granitiques ou schisteux. »

À propos de cette observation, je ne puis résister au désir de citer quelques paroles prononcées par le professeur Georges Ville, dans une conférence au champ d’expérience de Vincennes. Cette citation sera un peu longue ; mais comme les idées qu’elle renferme méritent d’être méditées par tous ceux qui semblent désespérer d’une race, parce qu’elle n’aura point encore fait preuve des grandes qualités qui brillent dans une autre, elles ne seront nullement déplacées dans cet ouvrage. Elles serviront surtout à prouver que l’homme est toujours égal à l’homme, dans la mystérieuse équation de la nature. Toutes les fois que le contraire semblera exister, il faudra donc chercher à réduire la valeur de toutes les inconnues, afin de pouvoir aboutir à une intégration parfaite.

« Dans le département de l’Aveyron, dit M. Georges Ville, la moitié des terres se compose de gneiss, de mica-schiste ; l’autre moitié, qui lui est contiguë en beaucoup de points, se compose de terrain jurassique. De là deux contrées aux physionomies les plus diverses, appelées : la pre-