Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et beaucoup d’autres savants qu’on peut se dispenser de nommer.

Pour compléter la liste des méthodes dont la vulgarisation est très étendue, il faut encore mentionner la théorie de Retzius, qui divisait les races en dolichocéphales et brachycéphales, selon la longueur relative du diamètre antéro-postérieur de leurs crânes comparée à celle du diamètre transversal. Le diamètre longitudinal se mesure d’ordinaire en droite ligne, de la saillie de la glabelle au point le plus reculé de l’écaille occipitale ; le diamètre transversal coupe perpendiculairement cette ligne à l’endroit de la plus grande largeur du crâne, quel que soit le point où il tombe, pourvu qu’on ne descende pas jusqu’à la saillie sus-mastoïdienne, développée parfois avec exagération dans certaines races, telles que les Esthoniens.

La division dichotomique de Betzius fut trouvée insuffisante pour la classification de toutes les races humaines. Thurnam[1], Welcker[2], Huxley[3] et Broca[4] l’ont tour à tour remaniée. Ce dernier en a tiré cinq divisions, à savoir : la brachicéphalie, la sous-brachycéphalie, la mésaticéphalie, la sous-dolichocéphalie et la dolichocéphalie. La longueur du diamètre transversal, multipliée par 100 et divisée par le diamètre longitudinal, donne ce qu’on est convenu d’appeler l’indice céphalique. Soit un crâne dont le diamètre antéro-postérieur serait au diamètre transversal comme 9 est à 7, son indice céphalique (7 X 100 : 9) serait de 77,77.

Après ces mesures, dont la base est purement géométrique, il faut mentionner la jauge ou le cubage des crânes. Sur l’affirmation de Sœmmering, déclarant que le crâne

  1. Memoirs read before the anthropologioal Society of London.
  2. Ueber Wachstum und Bau des menschlichen Shœdels.
  3. Prehistoric remains of Gaithness.
  4. Mémoires d’anthr., t. IV, p. 229.